“O write in brasse”: George Herbert’s trajectory from pen to print

Acts of writing, and even more so of blotting, are well known to the reader of George Herbert’s Temple as the poet struggles to make his ink and tears a form of imitative art for Christ’s sacrifice. Less attention has been given to the ways in which Herbert participates in the history of publication. Such a reticence can easily be accounted for by the fact that The Temple was printed posthumously. However, renewed interest in a biographical approach of Herbert has drawn attention to his relationship to the poetical coterie formed by the Sidney-Pembroke circles and their modes of aristocratic, scribal publication. This paper will attempt to examine how, though his poetry is modeled on Philip Sidney’s both plain and reflexive style, Herbert dramatizes and gradually dissociates from the modes of publication of his milieu, turning towards the horizon of print even for his private, devotional verse. I will argue that the dissemination of the printed letter better responded to Herbert’s aesthetic and theological design.Les images d’écriture, et peut-être plus encore de rature, sont familières à qui aura lu Le Temple de George Herbert ; le poète, en effet, cherche à imiter le sacrifice christique à travers les larmes et l’encre qu’il fait couler. La façon dont Herbert participe à l’histoire de la publication a, en revanche, moins retenu l’attention de la critique. Une telle réticence s’explique aisément par le fait que le Temple ne fut publié que de façon posthume. Cependant, le tour plus biographique qu’ont suivi les études herbertiennes dans les dernières années a contribué à mettre en lumière le liens de l’auteur avec la coterie poétique qui s’était formée autour de William Herbert, duc de Pembroke, ainsi que son mode de publication aristocratique et manuscrite. Dans cet article, on tentera d’examiner comment Herbert, qui prend pourtant modèle sur le style à la fois simple et réflexif de Philip Sidney, met en scène, avant de s’en détacher, les modes de publication pratiqués par son milieu, pour leur préférer l’impression, même dans le cas de sa poésie dévotionnelle la plus personnelle. Il s’agira de voir que la dissémination de la lettre imprimée répondait au plus juste au projet esthétique et théologique qu’était celui de Herbert